Mise
à jour 4 Décembre 2023
CONFÉRENCE de
Olivier LAURENT Dr en Astrophysique
« LE MODÈLE STANDARD
DES PARTICULES
ET LA SYMÉTRIE DE JAUGE »
Organisée par la SAF
En direct du siège et par téléconférence
Le Samedi 25 Novembre 2023 à 15H00
À l'occasion de la réunion de la Commission de Cosmologie
Photos : JPM pour l'ambiance.
Les
photos des slides sont de la présentation de l'auteur.
Voir les crédits des autres photos et des animations.
Le
conférencier a eu la gentillesse de nous donner sa présentation, elle est
disponible sur
ma liaison ftp et
se nomme :
Particules et symétrie de jauge -
SAF Cosmo.pptx,
qui se trouve dans le dossier COSMOLOGIE-SAF/
saison 2023-2024.
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe doivent me
contacter avant.
Elle
est aussi sur le
site
de la commission.
Les actualités
présentées
sont ici.
En
première partie, notre Vice-Président, Jacques Fric, revenant de Guyane, nous
propose un court sujet sur le CSG, le centre spatial Guyanais. Il se
trouve ICI.
Le
CSG emploie 1600 personnes et couvre une superficie de 700 km2.
En
2023 Kourou n’a procédé qu’à 3 lancements.
On
se pose des questions sur son avenir, qui dépend presque entièrement d’Ariane 6.
La
vidéo de la séance se trouve ICI. Dans quelques jours, le temps d’effectuer le
montage.
Je
signale qu’il y a eu de nombreux problèmes d’enregistrement, dont la cause est
inconnue.
Les
enregistrements des commissions cosmologie sont sur le site de la SAF/Cosmologie
à l’adresse suivante :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL78ug7UrzPF1GW7iMV42mAx34bmlk8HxD
Nous
étions 25 dans la salle et 27 en zoom.
J’espère que nos amis à distance ont pu profiter de la conférence malgré les
nombreuses interruptions de transmission.
Toutes nos excuses.
Nous
connaissons bien Olivier Laurent, astrophysicien, qui vient souvent nous
présenter des sujets intéressants.
Cette fois il s’attaque au domaine des particules et nous fait pénétrer dans le
monde complexe de la symétrie de jauge.
Je
vais essayer de résumer son intervention, mais la dernière partie risque d’être
approximative.
UN
RAPPEL SUR LA MATIÈRE.
·
Noyau : autant
d’e- que de p
·
Plus ou moins
de n : isotopes
·
Tableau de
Mendeleïev
·
Les corps ont
de plus en plus de neutrons (assurent la stabilité ?)
·
Il existe des
nombres magiques
Une
particule est définie par 3 paramètres :
·
Sa Masse au
repos (en Mev)
·
Sa charge
électrique (p = +1 ; e- = -1 : n = 0 et plus curieux : quarks = –1/3 ou +2/3)
·
Son spin (son
type de rotation) par exemple e- = ½ ; quark = ½ ; photon = 1
Ce
sont des particules constituant la matière qui ne peuvent être décomposées (pour
le moment!) en d’autres particules.
Les
protons ou neutrons ne sont pas (plus) des particules élémentaires, l’électron
l’est toujours
Il
en existe deux catégories qui ont des noms un peu barbares :
·
Les FERMIONS
·
Les BOSONS
Toutes les particules ont leur « anti » particule sauf le photon
En
fait ces deux catégories, Fermions et Bosons correspondent à des particules
obéissant à des lois totalement différentes
Le
principe d’exclusion de Pauli
·
Les Fermions
sont des particules liées à la matière, ce sont tout ce que l’on connaît : les
atomes et les molécules
·
Les Bosons,
sont principalement les « messagers » des Forces de la nature (qui sont au
nombre de 4) le photon est le plus connu de tous
En
résumé :
Et
on en arrive au tableau des particules décrivant ce modèle standard :
3
paires de quarks
(en plus des anti-quarks bien sûr), seuls up et down sont intéressants pour nous
pour le moment
Les
quarks sont des particules très sociables : elles ne vivent qu’en groupe
Ils
constituent le tissu de la matière : les protons et les neutrons
Les
neutrons sont une sorte de glue isolante permettant de lutter contre la
répulsion entre p
Il y
a six types de leptons
(en plus des antis bien sûr)
Les
plus connus : l’électron et le neutrino Et bien sûr
les neutrinos,
correspondent à la transformation d’un neutron en proton Contrairement aux
quarks, les leptons sont des particules solitaires
Les
bosons
sont les transmetteurs de forces
Et
bien sûr le boson de Higgs,
mais ce n’est PAS un boson transmetteur de force comme les 4 autres familles,
c’est un boson scalaire.
C’est lui qui va donner une masse aux différentes particules.
QU’EST-CE QUE C’EST UNE SYMÉTRIE ?
La
notion de symétrie est associée à la notion d'invariance.
On
peut faire varier un paramètre de l’objet sans changer les mesures physiques
réalisées sur cet objet et son évolution dans le temps. Ce paramètre est un
degré de liberté de l’objet.
Pris
de la présentation d’Olivier :
***
Symétrie externe / interne
·
Symétrie externe : agit sur l'espace et
le temps dans lequel les objets physiques baignent, alors on parle de symétrie
d'espace-temps ou symétrie externe (symétrie de translation d’espace ou de
temps, symétrie de rotation d’espace).
·
Symétrie interne : agit sur l’objet
physique comme des champs quantiques (modèle standard). Plus précisément, il
s’agit de rotation interne sur les degrés de libertés des champs (phase (QED :
électrodynamique quantique), couleur (QCD Chromodynamique quantique), isospin
faible (EW électro faible)).
***
Symétrie discrète / continue :
·
Symétrie discrète : une symétrie est
dite discrète lorsque l'ensemble des opérations de transformation autorisées
constitue un ensemble non continu (fini ou infini). Par exemple les cristaux
possèdent le plus souvent un groupe de symétrie discret appelé groupe
cristallographique.
Finie : la rotation d’un triangle équilatérale avec un angle [0°, 120°, 240°]
Infinie : les nombres entiers peuvent être translatés par n’importe quel entier.
·
Symétrie continue : une symétrie est
dite continue lorsque les paramètres qui la déterminent varient de façon
continue (compacte ou non compacte). C'est le cas des symétries d’espace-temps.
Compacte : la rotation d’un cercle avec un angle compris dans [0, 360°[.
Non compacte : une ligne peut être translatée d’une longueur ]−∞,+∞[
***
Symétrie globale/locale :
·
Symétrie globale : Une symétrie est
globale, on dit encore rigide, si on effectue la même transformation en tous les
points du système pour aboutir à une configuration équivalente. Par exemple, la
loi universelle de la gravitation de Newton qui s'exerce entre deux corps est
inchangée lorsqu'on effectue une rotation ou une translation identique sur les
deux corps. On dit donc que la loi de la gravitation universelle est invariante
sous les transformations globales de rotation et de translation.
·
Symétrie locale : Il arrive parfois
qu'une théorie admette une symétrie bien plus poussée, autorisant à effectuer
des transformations différentes en chaque point de l'espace.
LA
THÉORIE DE JAUGE.
Une
théorie de jauge
(gauge theory en anglais) est une théorie basée sur un
groupe de symétrie
locale, appelé groupe de jauge, définissant une « invariance de jauge
locale ». Le prototype le plus simple de théorie de jauge est l'électrodynamique
classique de Maxwell.
J’ai
trouvé aussi cette
définition sur le Net :
Quel est l’intérêt d'une
théorie de Jauge en Physique ?
Les théories de jauge sont
l'outil théorique pour construire
des interactions entre
les particules. Sous l'effet d'une symétrie de jauge imposée au
lagrangien de la
théorie (la fonction fondamentale qui décrit le modèle), on peut d'une part
garantir la conservation d'une charge (charge électrique, charge de couleur pour
l'interaction forte, charge faible pour l'interaction faible, …) et faire
apparaitre un terme d'interaction dans le lagrangien. Dans le modèle standard de
la physique des particules, on utilise un groupe de symétries U(1)xSU(2)xSU(3)
pour construire l'interaction d'hypercharge, l'interaction faible et
l'interaction forte. Sous l'effet de la brisure spontanée de symétrie du groupe
U(1)xSU(2) (mécanisme de Higgs), seule une symétrie U(1) de charge électrique
demeure (et le photon est de masse nulle) et les particules vectrices de
l'interaction faible (Z et W+/-) acquièrent une masse donnant ainsi une très
courte portée à cette interaction qui se limite à l'échelle du noyau atomique.
La
symétrie de jauge
est un principe qui s'applique aux 3 forces : électromagnétique, forte, faible,
et non à la gravitation.
Elle
correspond à l'invariance d'un phénomène physique sous l'action locale d'un
groupe de symétrie nommé groupe de jauge.
LES
GROUPES DE SYMÉTRIES.
Dans
le modèle standard des particules, les symétries sont reliées à des structures
algébriques appelés groupes.
Ce
sont des groupes appelés groupe de Lie, d’après le mathématicien Sophus Lie.
U =
groupe Unitaire
Dimension de l’espace = n.
·
Le groupe U(1)
est le groupe de jauge de l’électromagnétisme, constituée par l'électrodynamique
classique de Maxwell. (n=1, 1 boson, le photon).
·
Le groupe SU(2)
est le groupe associé à l’interaction faible (n=2, 3 bosons de jauge, le W+, W-
et Z).
·
Le groupe SU(3)
est celui de l’interaction forte (n=3, 8 bosons, 8 gluons).
D’après
Futura :
Les théories de Yang-Mills
sont une famille de théories des champs basées sur la notion d'invariance de
jauge, utilisée pour décrire les champs de force fondamentaux en physique.
On peut aussi les utiliser
pour classifier topologiquement des espaces que l'on appelle des variétés en
mathématiques, comme Simon Donaldson l'a montré en 1982. Elles tirent leur nom
d'une théorie quantique des champs relativiste proposée en 1954 par Chen Ning
Yang et Robert Mills pour décrire les forces nucléaires fortes entre protons et
neutrons.
Cette théorie constitue
la base de notre compréhension du modèle standard de la physique des
particules.
LE
LAGRANGIEN D’UN SYSTÈME.
Le
Lagrangien d’un système est défini comme la différence entre l’énergie cinétique
(en MQ lié à la dérivée du champ) et l’énergie potentielle (en MQ lié à la
valeur du champ) d’un système physique.
Il
décrit les équations du mouvement d’un système, il a été introduit par
JL
Lagrange
(celui des points…)
La
particularité du Lagrangien est son invariance par changement de coordonnées.
Le
principe de moindre action (ou principe de Hamilton) et le Lagrangien.
Le
trajet effectivement suivi par un objet entre deux points donnés est celui qui
conduit à une valeur stationnaire de l’action (le plus souvent un minimum).
Certains disent : la Nature est fainéante !
Action = une grandeur correspondant à une énergie multipliée par temps, ou une
quantité de mouvement multipliée par une distance. Elle est notée habituellement
par la lettre S.
EMMY
NOETHER.
Une
des plus célèbres mathématiciennes de son temps (XXème siècle)
Elle
m’est particulièrement chère, car elle est née en Allemagne (en 1882) dans la
ville d’Erlangen (Bavière) ville où j’ai résidé cinq ans.
Elle
a mis au point un théorème connu sous l’appellation de loi de conservation
d’Emmy Noether qui dit :
De
façon simpliste : le théorème de Noether
relie les lois de
conservation à la symétrie des lois de la physique.
Et
plus précisément :
À
toute transformation infinitésimale qui laisse le Lagrangien d’un système
invariant à une dérivée temporelle totale près correspond une grandeur physique
conservée.
Noether a prouvé que derrière chaque symétrie des lois de la nature se cache la
conservation d’une certaine quantité physique
Albert Einstein qualifia ce théorème de monument de la pensée mathématique.
Crédit : Wikipedia
Propriété du
système |
Symétrie |
Invariant |
Espace
homogène |
Translation
dans l’espace |
Impulsion |
Espace
isotrope |
Rotation dans
l’espace |
Moment
cinétique |
Homogénéité du
Temps |
Translation
dans le Temps |
Énergie |
Pas de ref
absolue pour la charge |
Changement de
phase |
Charge
électrique |
BRISURE
DE SYMÉTRIE.
·
Une symétrie
est explicitement brisée lorsque la loi (le Lagrangien) est modifiée et n'est
plus invariante lorsque l’on applique la transformation devant décrire la
symétrie.
⇒ Loi non invariante
– solutions non invariantes
·
Une symétrie
est brisée spontanément lorsque la loi (le Lagrangien) est invariante sous la
symétrie mais que la réalisation particulière du système (la solution) observée
ne l'est pas.
⇒ Loi invariante
– solutions non invariantes
Une symétrie est explicitement
brisée lorsque la loi qui régit son comportement est modifiée et n'est plus
invariante dû à une cause externe.
Par exemple, les lois de
l'électromagnétisme dans le vide sont invariantes par translation, mais si on se
place en présence d'un champ électrique ou magnétique de fond non nul (par
exemple si on étudie le comportement d'électrons en présence du champ magnétique
créé par un courant électrique dans le fil conducteur) alors le mouvement de
particules chargées sera modifié du fait de la présence de ce champ externe.
Une symétrie est brisée
spontanément lorsque les lois sous-jacentes sont invariantes sous la symétrie
mais que la réalisation particulière du système observé ne l'est pas.
Par exemple, lorsqu'un
matériau ferromagnétique, qui a une aimantation nulle à haute température, est
refroidi en dessous d'une certaine température critique, il acquiert une
aimantation non nulle. Lorsque la température est élevée, l'absence de direction
privilégiée est compatible avec la symétrie de rotation, on parle aussi
d'isotropie, que satisfont les lois microscopiques du matériau. Par contre à
basse température le matériau acquiert spontanément une aimantation, ce qui
donne une direction privilégiée (l'axe Nord-Sud) incompatible avec la symétrie
de rotation, alors que les lois sont encore invariantes. Néanmoins bien que
l'aimant ferromagnétique ait choisi une direction particulière, toute autre
direction particulière aurait également pu être choisie a priori. Par exemple,
en considérant un millier de tels aimants ferromagnétiques à basse température,
chacun choisirait une direction différente et statistiquement aucune direction
n'apparaitrait privilégiée.
Les
types de symétries :
·
La charge
symétrie (C)
·
La parité
symétrie (P)
·
Le temps
symétrie (T)
La
symétrie électrofaible du Modèle Standard de la physique des particules doit
être spontanément brisée pour expliquer la rareté des désintégrations
radioactives.
La
force électrofaible est basée sur un groupe de jauge (appelé SU(2) U(1)) dont
les transmetteurs sont les bosons Z et W± pour l’interaction faible et le photon
g
pour l’interaction électromagnétique.. Mais un problème apparaît : les bosons de
jauge devraient être de masse nulle d’après la théorie, ce qui n’est
manifestement pas le cas.
On
ne peut pas introduire la masse directement dans la théorie.
On
ne peut pas se passer de connaître l’origine de la brisure de symétrie de la
force électrofaible.
La
réponse sera apportée notamment par Robert Brout, François Englert, et Peter
Higgs en 1964, en introduisant un nouveau champ, un champ scalaire dit de «
Higgs », qui
induit une brisure spontanée de symétrie électrofaible.
Les
bosons Z et W± acquièrent une masse, le photon reste de masse nulle.
Les
quarks et les leptons se couplent au nouveau champ scalaire et acquièrent ainsi
une masse
C’était un des buts ultimes du LHC de mettre en évidence ce champ de Higgs (ou
le boson de Higgs).
Pour
le plaisir :
Ce
champ scalaire (appelé champ de Higgs) est présent dans tout l’Univers.
Il
est responsable de la brisure de symétrie de la force électrofaible.
Il
donne une masse aux bosons Z et W.
Les
fermions élémentaires (électrons, quarks) interagissent avec ce champ et
acquièrent une masse.
Le
potentiel de ce champ scalaire a la forme d’un chapeau mexicain.
L’état de plus basse énergie (où la bille sera à l’équilibre) n’est pas au
centre, mais à un point dont le champ n’est pas nul, dans le creux du chapeau :
: l’état stable correspond à une
valeur non-nulle de ce champ présent dans tout l’univers.
Un
souvenir pour ceux qui étaient venus aux visites du LHC (SAF et VEGA), on
pouvait acheter un mug à la boutique du CERN, la voici.
Remarquons qu’il y avait une erreur dans les formules (mais oui) et Olivier l’a
corrigée sur la photo.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mécanique quantique Groupes de symétrie : vue d'ensemble
Mécanique quantique Groupes de symétrie du modèle standard
Lagrangien : qu'est-ce que c'est ?
Formalisme Lagrangien
vidéo YouTube.
Le
principe de Moindre Action
vidéo YouTube
Le
principe de moindre action, un bijou de la physique.
Le
théorème de Noether: couteau suisse de la physique
Emmy
Noether (25 mars 1882 [Erlangen] - 14 avril 1935 [Pennsylvanie])
Le
Théorème de Noether a un siècle
Mécanique quantique : Autres symétries : symétries C, T, CP, CPT…
Etienne Klein - La brisure de symétrie, Prix Nobel de Physique 2008
Brisure spontanée de symétrie et mécanisme de Higgs
Champ de Higgs et
origine de la matière :
CR de la conf. SAF d’Yves Sirois du 11 Sept 2013
Livre :
GROUPES DE SYMÉTRIE EN PHYSIQUE
Brisure spontanée et transitions de phase Jean Zinn-Justin
PROCHAINE RÉUNION
COSMOLOGIE : Samedi 27
JANVIER 2024 15H AU SIÈGE
Le projet Dark Energy Spectroscopic Instrument (DESI) : Mesurer l’histoire de l’expansion de l’Univers avec les grands relevés de galaxies
Par
Etienne Burtin astrophysicien au,CEA
Une
invitation sera envoyée deux semaines avant.
PROCHAINE CONFÉRENCE MENSUELLE DE LA SAF :
Prochaine conférence SAF devant public :
le
MERCREDI 13 DÉCEMBRE
(CNAM amphi Grégoire°) 19 H avec Thierry Dudok De Wit Astronome Université
d’Orléans & International Space Science Institute (ISSI) sur « Frôler
le Soleil : la mission Parker Solar Probe»
Réservation comme d’habitude à
partir du 9 Novembre 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : le 10 Janvier : Transmission en direct sur le canal YouTube
de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Bon
ciel à tous
Jean
Pierre
Martin
Président de la commission de cosmologie de la SAF
Abonnez-vous gratuitement aux astronews
du site en envoyant votre nom et
e-mail.