Commentaires de lecture sur  : géométries, 1- Relativité restreinte

 

Ref : http://spoirier.lautre.net/intro.ps.gz, http://spoirier.lautre.net/physique.ps.gz

 

 

L'idée est que le même formalisme peut s'appliquer à des géométries différentes.

 

Nous sommes familiers avec la géométrie Euclidienne, où les notions de longueurs d'un segment, d'angle , de produit scalaire sont immédiates à notre imagination et peuvent être facilement représentées dans un système cartésien.

.

Ces notions ne sont que des cas particuliers de concepts existants ( liés la métrique en particulier) dans une variété de géométries.

 

Dans le cas de la Relativité restreinte, la géométrie associée à la métrique est  "plate"  , comme la métrique Euclidienne, c.a.d que ses coefficients ne dépendent pas des coordonnées ( métrique " hyperbolique" , Lorentzienne ou de Minkowski) , et correspond donc à un cas relativement simple, même si le ds² caractérisant sa métrique en coordonnées cartésiennes fait apparaître une signature diagonale (-c²,+1,+1,+1) ou l'inverse selon les conventions au lieu de (+v²,+1,+1,+1) pour la géométrie Euclidienne (en coordonnées d'espace).

A cette différence près les résultats de la géométrie Euclidienne écrits sous leur forme générale faisant intervenir la métrique peuvent se transposer ( vérifier que cela à un sens dans l'autre géométrie).

Pae exemple la norme d'un vecteur ( auto produit scalaire U²) , ou plus généralement le produit scalaire de deux vecteurs U et V fait intervenir la Métrique : U.V = Um gmn .V n

Avec les notations habituelles.

On peut aussi visualiser les échelles différentes des différentes coordonnées ( temps et espace) sur le diagramme représentatif du phénomène étudié pour plus de "conformité" du dessin au phénomène;

Entre la métrique de Minkowski et la métrique Euclidienne on voit que la seule différence est relative au coefficient du temps qui vaut -c², au lieu de +v² en coordonnées d'espace.

Pour l'homogénéïté, la coordonnée temps est affectée d'un coefficient v de Vitesse, on voit que comme les règles opératoires sont les mêmes entre les deux métriques, pour tout ce qui concerne les calculs de grandeur faisant intervenir la métrique, il suffira à la fin des calcul de remplacer v² par -c² et de rendre l'expression cohérente ( trigonométrie hyperbolique correspond à la trigonométrie classique sur des arguments imaginaire) pour obtenir rigoureusement le résultat.

Donc en résumé.

 

1- établir une correspondance ( rigoureuse) entre une description du problème dans un contexte intuitif  ( problème de géométrie Euclidienne) et le problème à traiter dans son contexte théorique physique. Ceci se manifeste par une transformation

2- Résoudre le problème dans son contexte de géométrie Euclidienne où l'intuition est d'un grand secours

3- Utiliser la transformation établie plus haut pour obtenir le résultat dans le contexte physique.

 

Vérification de l'exemple p.9 ( courbe à accélération constante)

 

Application sur l'exemple du document cité en référence ( extrait ci dessous)

 

Diagramme représenté en espace Euclidien à deux dimensions ( plan)

voyageur
 


                   B

                                                                   Terre

 

 

Pendant la durée de la poussée provoquant une accélération constante g, le véhicule parcourt un arc de cercle de longueur t1,( temps "propre" du voyageur) en unité de temps ou vtl en unité d'espace, d'angle a = t1. g (ce qui donne en radians a.k = tlg.v-1, on rappelle que v ² = k-2 ) et de rayon (en unité d'espace) R = v ². g- 1 .

Par des considérations simples sur la figure, on déduit:

d = 2R(l - cos(a.k)) + vt2 sin(a.k) = 2v²g-1(1 - cos(k.t1g)) + t2k-1 sin(k.t1g)

Transposé en espace de Minkowski par v ² = k-2 = - c² , on obtient le résultat au problème de relativité :

            d = 2c² g-1 (ch(tlg/c) - 1) + ct2 sh(tlg/c)

 

Même calcul pour la différence de longueur  temporelle entre la courbe et la ligne droite

 

Dt = 4(t1 - kR.sin(ka)) + 2t2(l - cos(ka)) = 4(t1 - c.g-1 sh(tlg/c)) + 2t2(l -ch(tl.g/c))

 

 

Ce qui est négatif, compte tenu que la ligne doite en espace de Minkowski est plus longue que la ligne courbe.

 

 

Calcul analytique de la partie courbe à partir des formules de Lorentz.

 

La similitude entre un opérateur décrit par de matrice de rotation en espace Euclidien (conservant le ds²) et l'opérateur matriciel associé au groupe de transformation de Lorentz (conservant également le ds² mais dans un espace de Minkowski dit hyperbolique) est en général soulignée. Il faut dire qu'elle saute aux yeux ( on remplace les fonctions trigonométriques par leurs équivalentes hyperboliques pour tenir compte de la signature de la métrique )

 

 

Si on part de la formule de Lorentz sous la forme matricielle et qu'on s'intéresse à x,t seulement, on a :

 

cdt' = cosh j.c.dt - sinh j.dx                                                                      (1)

et dx' = - sinh j.cdt + cosh j.dx,                                                                (2)

 

Pour avoir le temps propre on pose x' =0, donc dx' =0, on applique dans (2) et on reporte le résultat dans (1), après un calcul élémentaire il vient:

 

dt/dt' = cosh j                                                                                              (3)

 

avec tanh j = v/c, donc en principe j = argtanh v/c.                                   (4)

 

Ces formules sont valables pour deux référentiels quelconques animés d'une vitesse relative constante v selon l'axe des x,x' parallèles.

Elle s'applique dans notre cas ( accéléré) qu'à un instant infiniment court dt, dt' (autour du temps t, t') ou l'on suppose la vitesse relative est constante.

En fait on voit que t et t' sont la somme intégrale des dt et dt' correspondants aux différentes valeurs de j au cours du temps ( j varie puisque le système t' accélère, cf définition de  j ) .

Reste à déterminer la variation de j fonction de t'.

Si on considère deux instants infiniments voisins du système en accélération t' et t'+ =t' +dt', les formules (1) et (2) s'appliquent donnant le rapport  entre dt' au temps t' et dt'+ au temps t'+ et que l'on examine la variation dj de j il vient  de (4):

 

dj = argtanh dv/c avec dv = gdt'

soit  en approximant argtanh gdt'/c au premier ordre par gdt'/c

dj = gdt'/c

 

j  = gt'/c , la variation de l'angle est une fonction linéaire de t'

 

en reportant dans (3) on obtient:

 

dt/dt' = cosh gt'/c

 

En intégrant de t= 0 à t1 et de j =0 à  gt'1/c, on a  t1 = t'1 . c.g-1( sinh g.t'1/c) d'où on déduit  Dt .

Pour la partie linéaire l'application de la formule (3) donne directement le résultat escompté.