Mise
à jour : 20 Mai 2023
CONFÉRENCE de David SMITH
Physicien des particules, Centre Études Nucléaire de Bordeaux
« CAPTER LES OG AVEC
DES PULSARS »
Organisée par la SAF
En direct du siège et par téléconférence
Le Samedi 13 Mai 2023 à 15H00
À l'occasion de la réunion de la Commission de Cosmologie
Photos : JPM pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent
m'être demandées directement)
Les
photos des slides sont de la présentation de l'auteur.
Voir les crédits des autres photos et des animations.
Le
conférencier a eu la gentillesse de nous donner sa présentation, elle est
disponible sur
ma liaison ftp et
se nomme :
GammaPTA_SAF_April2023.pptx,
qui se trouve dans le dossier COSMOLOGIE-SAF/
saison 2022-2023.
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe doivent me
contacter avant.
Elle
est aussi sur le
site
de la commission.
Les actualités
présentées
sont ici.
La
vidéo se trouve ICI. Dans quelques jours, le temps d’effectuer le montage.
xxxxxx
Les
enregistrements des commissions cosmologie sont sur le site de la SAF/Cosmologie
à l’adresse suivante :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL78ug7UrzPF1GW7iMV42mAx34bmlk8HxD
Nous
étions 0 dans la salle et 40 sur zoom.
Une
inondation s’est produite au siège de la SAF, faisant sauter l’électricité, il
nous a donc été impossible de tenir notre réunion là-bas. J’ai dû au dernier
moment annuler et remplacer par une réunion à distance Zoom. Merci de votre
compréhension
David
Smith
est originaire de Berkeley, en Californie. Il a effectué sa thèse au
Fermilab,
où il a travaillé 10 ans. Ensuite l’Institut national de physique nucléaire à
Pise, où il fait ses premiers pas dans l’astronomie.
Il
est représentant en France du télescope spatial gamma Fermi.
David Smith mène actuellement des travaux sur les pulsars, qui sont des étoiles
très denses (aussi lourdes que le soleil, mais pas plus grandes que Bordeaux
métropole), tournant comme des toupies et émettant des faisceaux.
À
l’image d’un phare marin, à chaque fois qu’ils balaient la Terre, on voit une
pulsation. Il observe :
Les
pulsars en rayons gamma, au moyen du télescope spatial Fermi,
Et
en ondes radio, depuis le télescope terrestre de Nançay, en Sologne
Photo : DS
La
conférence débute par
cet
article de Science
publié par la collaboration Fermi :
Contrainte du fond d’ondes gravitationnelles nHz par la chronométrie en rayons
gamma d’un réseau de pulsars
Rappel de ce qu’est un pulsar.
C’est
une étoile à neutrons en rotation.
Une
supernova démarre quand le cœur d’une étoile massive se transforme en neutrons.
~ 26
km de diamètre, ~1.4 masses solaires, 1.6 ms à 10 s par rotation, Champ
magnétique intense
Les
étoiles massives, suivant leurs masses vont terminer leurs vies en étoiles à
neutrons ou en trous noirs.
Meilleur exemple d’étoile à neutrons : le Crabe (M1).
Ces
‘dynamos cosmiques’ rayonnent des faisceaux.
Des TeV émis.
Pulsations : comme un phare marin, ou un gyrophare.
Voir
cette illustration gif.
Ces
pulsars émettent en X et en gamma.
Certains pulsars ne peuvent n’émettre que de l’ordre de 1 photon gamma par
mois !!
Mais
la particularité des pulsars est
l’extrême exactitude de leur
horloge naturelle, du même ordre de grandeur que les meilleures horloges
atomiques terrestres.
Les
faisceaux qu'émettent certaines étoiles à neutrons balaient la Terre de façon
prévisible à mieux d'une microseconde.
Les
temps d'arrivée des pulsations sont légèrement perturbées quand des ondes
gravitationnelles traversent la Terre et/ou le pulsar.
Des
radio télescopes mesurent, et le télescope spatial de rayons gamma Fermi
contraint, les déformations d'espace-temps induites par des paires de trous
noirs supermassifs au cœur de galaxies lointaines.
D’où
l’idée de se servir des pulsars pour détecter les ondes gravitationnelles (OG).
Rappel sur les OG.
D’après mes dernières notes :
Les ondes gravitationnelles (OG) sont des perturbations dans la courbure de
l'espace-temps (ET).
Elles traduisent la dynamique de l'espace-temps et sont dues à l'accélération de
la matière, elles se propagent à la vitesse de la lumière.
Il y a une différence avec les ondes électromagnétiques qui sont des
perturbations du champ électromagnétique qui se propagent DANS l'espace-temps,
alors que les OG sont des ondes DE l'espace-temps lui-même.
Ce sont un peu comme les vagues à la surface d’un étang.
Elles interagissent très peu avec la matière et de ce fait peuvent nous parvenir
de régions très denses et très lointaines de l'Univers. Du fait de la faible
interaction elles sont difficiles à détecter.
Elles sont produites suite à l’action d’évènements très violents comme des trous
noirs, des étoiles à neutrons etc..
Effets dus au passage d'une OG :
Il se produit des variations de longueur dues au passage de cette OG; mais elles
sont infiniment petites :
L'amplitude de cette OG est de 10-21!!!!! Il y a à la fois
contraction et élongation comme on le voit sur cette
animation tirée
de Einstein on-line.
Ces vibrations de l’espace-temps ont été prédites par la Relativité Générale
d’Einstein, il y a 100 ans.
En
Juin 1916, Einstein prédisait les OG mais pensait qu’elles seraient impossibles
à détecter.
Comment produire des OG : Deux objets lourds et denses qui tournent l’un autour
de l’autre. Très lourds, très denses
Les
premières OG sont
découvertes en 2015.
Cela
a valu le
Prix
Nobel de Physique 2017
à : B Barish, K. Thorn et R. Weiss.
Les
interféromètres Virgo, Ligo etc sont sensibles aux ondes gravitationnelles ayant
des fréquences du Hz au kHz.
=
Fréquences orbitales de paires de trous noirs ayant qqs dizaines de masses
solaires
Mais
nous, on va s’intéresser aux nHz, c’est-à-dire à la partie gauche du graphe.
PTA
= Pulsar Timing Array soit chronométrie de réseaux de pulsars.
Ce
peut être en radio ou en gamma.
EPTA
= European PTA. Nançay est un des meilleurs détecteurs de pulsars terrestres.
Graphique : Nature Astronomy.
Les
PTA visent à caractériser la population de trous noirs supermassifs (SMBH) aux
cœurs de galaxies lointaines, en mesurant le spectre et distribution spatiale
des ondes gravitationnelles, de 10-7 à 10-9 Hz,
qu’émettent les SMBH binaires.
Cela
nous informe sur l’évolution des galaxies dans l’Univers jeune.
La
facteur h est l’étirement (en anglais strain) ou la magnitude de la déformation
de l’espace-temps.
A est
le « gravity wave background”.
Yr
est en années.
MSP
= Milliseconds Pulsars. Ce sont ceux-là qui nous intéressent, ils sont super
stables.
Certains pulsars sont les horloges naturelles les plus fiables connues
: leur précision est à mieux que la µS, des mois à l’avance.
Or,
le « bruit » d’ondes gravitationnelles les fait bouger ; et fait bouger la
Terre. ç.à.d., les tops se retardent et s’avancent. Avec l’âge aussi un pulsar
ralentit, car il a dépensé de l’énergie.
C’est le télescope spatial
gamma Fermi
avec son LAT (Large Area Telescope) qui est capable de mesurer toutes ces
fréquences.
On
rappelle que Fermi contient 1500 kg de Iodure de Sodium pour détecter les gamma.
Fermi cherche les OG alors que personne ne le faisait avant !
Personne n’imaginait que Fermi, télescope gamma pouvait chercher des OG !!
En
conclusion de David qui est passionné par Fermi : Fermi for ever !!!!
POUR ALLER PLUS LOIN :
Première détection directe des ondes gravitationnelles par
Nicolas Arnaud du LAL et d’IN2P3
Ondes Gravitationnelles :
Ligo et Virgo en pleine action.
FERMI-LAT observations of the ligo event GW150914
Fermi/Glast :.Plus
de détails sur les Pulsars
Fermi/GLAST :
Il a compté le nombre de photons de l’Univers !
PROCHAINE RÉUNION
COSMOLOGIE : Samedi 30
SEPTEMBRE 2023 15H AU SIÈGE
G.
LECONTE-CHEVILLARD Dr en
philosophie des sciences Obs de Paris
Il
nous parle de
HISTOIRE D’UNE SCIENCE IMPOSSIBLE : LA COSMOLOGIE
Comment une connaissance scientifique de l’Univers, ce système physique si
particulier qui englobe tous les autres systèmes physiques, est-elle possible ?
Quel
type de science est la cosmologie ? Une science formelle, observationnelle,
expérimentale, voire historique ?
Dans
cet exposé, il reviendra sur plusieurs des controverses qui ont émaillé
l’histoire de la cosmologie relativiste
PROCHAINE CONFÉRENCE MENSUELLE DE LA SAF :
Prochaine conférence SAF. : le 14 Juin : avec Audrey Coutens IRAP sur
« LA
CHIMIE DE LA RÉGION DE LA FORMATION DES ÉTOILES »
Réservation comme d’habitude ou
à la SAF directement.
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Les conférences seront retransmises en
direct sur YouTube.
Bon
ciel à tous
Jean
Pierre
Martin
Président de la commission de cosmologie de la SAF
Abonnez-vous gratuitement aux astronews
du site en envoyant votre nom et
e-mail.