13 Mai 2002

Numéro 7

LA RELATIVITE D'ECHELLE

Dans sa conférence du 24 avril dernier et dans deux textes de synthèse disponibles sur son site Internet [2][3], Laurent Nottale nous fait part de ses progrès et de ceux de son équipe dans l’analyse des conséquences et dans les vérifications de sa théorie de la Relativité d’Échelle appliquée à l’Astronomie et à la Cosmologie.

Des vérifications déjà anciennes ont été confortées,

  • Ainsi trouve-t-on par exemple de plus en plus d’orbites dans les systèmes solaire et extrasolaires, là où sa théorie les attend avec un maximum de probabilité, que ce soit en terme de distance à l’étoile (y compris sur des orbites très proches de l’étoile) ou en terme d’excentricité (y compris pour des excentricités très importantes).
  • et la liste de l’ensemble des vérifications devient impressionnante (voir[2]).

    Mais des résultats nouveaux apparaissent également. Citons-en deux :

    Si ce dernier résultat est exact, il s’agit d’un résultat majeur.

    Mais il pose aussi de gros problèmes : si l’on n’a pas besoin dans ce cas de l’hypothèse de l’existence de la matière noire, comment expliquer les autres cas ou l’on constate des défauts de masse, comme par exemple la déviation de la lumière par des lentilles gravitationnelles, la densité globale de masse (W M) estimée par diverses méthodes indépendantes etc.

    Signalons enfin que l’étude d’une Relativité Générale d’Échelle, dans un espace-temps courbe et fractal, commence.

    Il y aura des surprises ! !

     

    [1] Laurent Nottale

    La relativité dans tous ses états Hachette

    [2] D. Da Rocha et L. Nottale

    Structure formation in scale relativity www.daec.obspm.fr/users/nottale/DaRochaNottaleL.pdf

    [3] L. Nottale

    Scale relativistic cosmologie www.daec.obspm.fr/users/nottale/NewCosUniv.ps

     

    VERS LES PREMIERES ETOILES

    Les progrès des moyens d’observation permettent de remonter de plus en plus loin dans le temps, de plus en plus près de l’époque de la formation des premières étoiles et des premières galaxies, processus dont nous ne savons pas encore grand chose.

    Voici trois illustrations récentes 

    L’âge de la Voie Lactée

    L’observation des naines blanches de l’amas globulaire M4, dans le halo de notre galaxie, et par ailleurs les données disponibles dans le voisinage solaire, permettent de préciser l’âge de ces astres, soit :

  • 12.7 +- 0.7 Gyr* pour M4

    7.3 +- 1.5 Gyr* pour la banlieue solaire.

  • L’estimation des âges provient de la mesure de la luminosité et de l’utilisation de différents modèles de refroidissement des naines blanches.

    Conclusions :

    L’âge de M4, de l’ordre de 13 Gyr*, est cohérent avec d’autres estimations indépendantes, ce qui semble conforter ce chiffre.

    Un délai supérieur à 3 ou 4 Gyr* a été nécessaire pour que le disque de notre galaxie se forme et pour que des étoiles proches de notre soleil apparaissent et meurent.

    Si l’on admet le modèle cosmologique devenu standard (univers plat, W L = 0.7, W M = 0.3, H0 = 70 km/s/Mpc), l’âge total de l’univers est estimé à 14 Gyr* et M4 se serait formé à z = 6, un gros milliard d’années plus tard seulement.

     

    [1] Hubble Space Télescope News

  • Hubble uncovers oldest ‘’clocks’’ in space to read age of universe

    http://hubblesite.org/news_.and._views/pr.cgi.2002+10

  • [2] Harvey B. Richer and al

  • The white dwarf cooling sequence of the globular cluster Messier 4

    Submitted to the Astrophysical Journal Letters

  • Une galaxie à z = 6.56

    Une galaxie à très grand redshift (z = 6.56) a pu être observée grâce à un effet d’amplification (de coefficient 4.5) d’une lentille gravitationnelle fournie par l’amas Abel 370.

    A cette distance, l’univers n’a que 800 millions d’années et pourtant le ‘’Dark Age’’ est déjà terminé et des structures sont déjà formées.

     

    [1] Ciel et Espace mai 2002

    [1] Science 22 march 2002

    [1]E. Hu and al

  • A redshift z = 6.56 galaxy behind the cluster Abel 370

    ArXiv :astro-ph/0203091 v1 6 mar 2002

  • Un amas de galaxies à z = 4.1

    Cet amas, le plus lointain connu, comprendrait une trentaine de galaxies centrées sur une radiogalaxie active; sa masse serait de l’ordre de 1015 MQ , pour une dimension estimée à une dizaine de millions d’années lumière.

    Il doit s’agir d’un petit amas encore jeune, situé à 13.5 Gyr*, alors que le modèle classique attribue un âge de l’ordre de 14 ou 15 Gyr* à l’univers.

     

    [1] ESO Press Release 27/02 du 9 April 2002

    Most distant group of galaxies known in the universe

    http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2002/pr-07-02.html

    [2] G. Miley and al

    The most distant structure of galaxies known : a protocluster at z = 4.1

    ArXiv : astro-ph/0203249 v1 15 mar 2002

    [3] Découverte du proto-amas de galaxies le plus éloigné jamais observé

    http://www.iap.fr/LaUne/Breuck/ProtoAmas.html

    * Gyr = milliards d’années

     

    MASSE MANQUANTE ET NEUTRINOS

    Suite à des mesures récentes sur les neutrinos solaires, il semble maintenant vraisemblable que ces particules soient massives. Compte tenu de leur nombre, elles pourraient constituer une part non négligeable de la masse manquante.

    Les chercheurs du 2dF Galaxy Redshift Survey [1] ont utilisé leurs observations portant sur plus de 200 000 galaxies et comparé la non-uniformité constatée de l’univers local à un modèle théorique comportant entre autres de la matière noire chaude sous forme de neutrinos.

    Ils arrivent ainsi à trouver :

    La contribution des neutrinos à la masse totale atteindrait donc au maximum le même ordre de grandeur ( 13 % de 0.30 @ 0.04) que celui de la matière baryonique classique (W b@ 0.02). C’est significatif, mais insuffisant pour expliquer toute le masse manquante.

     

    [1] O. Lahav and al

    A new upper limit on the total neutrino mass from the 2dF Galaxy Redshift Survey

    ArXix :astro-ph/0204152 v2 17 Apr 2002

     

    NOUVELLE CONFIRMATION DES PARAMÈTRES COSMOLOGIQUES

    L’équipe du 2dFGRS [3] a également fourni une estimation de la densité W M de l’univers et propose ainsi :

    W M = 0.27 +- 0.06.

    Si l’on admet un univers plat, comme l’observation du fond diffus cosmologique semble le prouver,

    W L a une valeur positive significative de l’ordre de 0.7 et cela doit entraîner une accélération de l’expansion ( d’où les titres de la presse).

    Cette valeur est cohérente avec les estimations précédentes, et toutes ces évaluations proviennent de l’utilisation de techniques indépendantes telles que l’observation de supernovae de type Ia, des mesures des irrégularités du fond diffus cosmologique, des effets des lentilles gravitationnelles, de l’observation des amas de galaxies, etc.

    Il semble donc bien que l’on assiste à la création d’un consensus sur un nouveau modèle standard dont on est en train d’estimer la dizaine de paramètres libres par des méthodes variées et complémentaires.

    Prochaine étape très attendue : les premiers résultats de MAP qui seront peut-être disponibles avant la fin de l’année 2002.

     

    [1] L’expansion de l’univers s’accélère

    Ciel et Espace Mai 2002

    [2]Cosmic ripples confirm universe speeding up

    Science 29 march 2002

    [3]G. Efstathiou and al

  • The 2dF Galaxy Redshift Survey : the bias of galaxies and the density of the univers

    ArXiv :astro-ph/0112161 v1 6 Dec 2001