Les photos des slides sont de la
présentation de l'auteur. Voir les crédits des autres
photos si nécessaire
(JP Zahn a eu la gentillesse de nous
donner sa présentation complète (en pdf) elle est
disponible sur le site de la SAF et également disponible sur
ma liaison ftp au téléchargement et s'appelle.
JPZ-SAF.11.ppt
elle est dans le dossier
COSMOLOGIE SAF de la saison 2011-2012,).
Pour info les actualités cosmo
présentées ce jour là sont aussi disponibles
sur le site de la commission.
BREF COMPTE RENDU
La présentation de l’auteur
étant disponible au téléchargement, le compte
rendu sera succinct.
Nous recevons aujourd’hui Jean
Paul ZAHN de l’Observatoire de Paris-Meudon (LUTH).
Il a été aussi directeur de
l’Observatoire de Nice et du Pic du Midi.
Il nous parle de la physique des étoiles
COMMENT
CARACTÉRISER LES ÉTOILES ?
De nombreux paramètres sont à
déterminer comme :
·
La distance : premières
mesures de parallaxe dues à Bessel en 1838 ; il
détermine la distance de 61 Cyg comme étant 0,314’’
d’arc, la vraie distance sera mesurée plus d’un
siècle plus tard par Hipparcos : 0,28547’’,
pas mal !
·
La masse : celle des
étoiles doubles sont plus faciles à mesure (loi de
Kepler), la première orbite calculée par F Savary en
1828 donne une période de 59,878 ans, il trouve pour la
plus grosse une masse de 0,9 masse solaire, mais on s’apercevra
plus tard que c’est une double double, cela complique
les calculs.
·
Le rayon : grâce aux
méthodes modernes d’interférométrie, on
a maintenant accès à ce paramètre, par
exemple on trouvé une forme très aplatie pour
Achernar comme on le voit sur cette
note de l’ESO.
·
La luminosité : par
photométrie et astrométrie.
·
La température et la
composition : sont déterminées par analyse
spectrale.
Spectre du Soleil, il faut le lire
ligne après ligne.
Composition chimique du Soleil déduit
de son spectre.
C’est Boltzmann qui comprend les
raies des spectres et les explique, plus tard on trouvera la
composition du Soleil : ¾ H et ¼ He.
Les
étoiles ont des spectres semblables,
seules leur température effective à la surface change.
Ceci a donné l’idée
de la création d’un diagramme particulier pour décrire
l’évolution des étoiles :
On remarque que la plupart des étoiles
sont placées sur une bande centrale que l’on appelle la
séquence principale, elles brûlent ainsi leur Hydrogène
pendant leur vie.
À la fin de sa vie l’étoile
va se déplacer vers la zone des géantes rouges (ou
super géantes rouges), avant de mourir de façon
dépendant de leur masse.
L’INTÉRIEUR
DU SOLEIL.
Ce que la physique nous dit sur le
Soleil :
Le
Soleil (comme toutes les étoiles) est en équilibre
hydrostatique,
La pression centrale équilibre la
gravité.
Les lois physiques appliquées au
Soleil, donne une température au centre de l’ordre de
15 millions de degrés.
Mais alors quelle est la « durée
de vie » du Soleil ? D’où vient sa
source d’énergie , ce qui déterminerait son
age.
Les premières estimations (100
millions d’années) portent à controverse, on
voit bien que c’est insuffisant.
Comme souvent, c’est Albert qui
aura la solution : Lorsque la pression et la température
internes deviennent si fortes , des réactions nucléaires
s’allument. Elles produisent une pression qui a tendance à
être dirigée vers l’extérieur
L’Hydrogène est transformé
en Hélium et dans cette transformation, il y a perte de masse
(0,7%) qui est transformée en une formidable énergie,
correspondant à la formule E= m c2.
On en déduit par un calcul simple,
la durée de vie d’une étoile comme le Soleil :
approximativement 10 milliards d’années.
En fait la transformation de 4 H en He si
elle se résume à cela, n’est pas aussi simple,
on passe par des étapes intermédiaires, c’est le
cycle
pp (proto-proton).
On
en déduit la structure du Soleil telle qu’on se
l’imagine.
Ceci est un modèle élaboré
à partir de toutes nos hypothèses.
Il faudrait maintenant le valider par des
observations et des mesures.
VALIDATION
DU MODÈLE SOLAIRE.
De nombreuses expériences ont
validé ce modèle ; notamment :
·
Les neutrinos : émis
par le Soleil, on les détecte à Homestake (Davis),
mais ils sont moins nombreux que prévu.
·
Kamiokande confirme ce déficit
de neutrinos, la théorie est à revoir.
·
En fait les neutrinos oscillent
entre plusieurs états, l’explication est trouvée.
À la fin de sa vie, une étoile
se déplace dans le diagramme HR.
Le Soleil naît et prend
progressivement sa place sur la séquence principale
(durée 30 Ma)
Le Soleil reste sur la séquence
principale pendant la plus grande partie de sa vie (quelques
Ga), puis se déplace vers les géantes rouges.
À la fin de sa vie, le Soleil,
brûle ses cendres d’Hélium en donnant naissance à
des éléments plus lourds , comme le Carbone par
exemple, c’est la réaction triple
alpha.
Il explosera ensuite en nébuleuse
planétaire (perte de masse par émission de vents
stellaires), essaimant des éléments lourds dans
l’espace. Il restera au centre une mini étoile (mais
extrêmement lourde), une naine blanche.
Quant
aux étoiles
plus massives, elles ont
une autre fin, beaucoup plus violente ; elles ont peut être
10 fois plus de combustible, mais sont 10.000 fois plus lumineuses,
et leur durée de vie est très limitée :
1000 fois plus courte que le Soleil.
Les réactions nucléaires
vont se poursuivre au delà du Carbone, jusqu’au Fer,
élément le plus stable de l’Univers.
Le combustible étant épuisé,
l’enveloppe explose, c’est une super nova. Cet événement
est très brutal et émet d’énormes
quantité de neutrons qui vont permettre
la fabrication d’éléments nouveaux, plus
lourds que le Fer et qui vont se propager et ensemencer l’espace.
Les étoiles de très faible
masse, (inférieure à 0,08 Masse solaire) ont un autre
destin ; la température centrale étant trop
faible, les réactions nucléaires ne peuvent pas
s’amorcer ; elles meurent doucement en devenant des
naines brunes.