Le programme de réunion était chargé puisque nous avions:
Un débat sur les singularités en cosmologie modéré par J. Fric
Une présentation sur l'actualité cosmologique et astrophysique par J.P Martin.
Un Hommage à Claude Picard en présence de Madame Picard et de M.C Paskoff, N. Mein et le soutien logistique sans faille d'Elisabeth, où B. Christophe nous a présenté comment il avait découvert enregistré et baptisé cet astéroïde Claude Picard.
Le tout, suivi des libations d'usage en ces circonstances.
Une courte présentation a montré comment les singularités étaient apparues à l'insu des physiciens lors des premières solutions cosmologiques ce qui les avait fort embarrassé. Le temps aidant, ils ont appris à mieux les connaître, à distinguer les vraies singularités des singularités apparentes et à se rendre compte que s'en débarrasser n'était pas une mince affaire. En effet chassées par la porte elles réapparaissaient par la fenêtre. Les cosmologistes se sont finalement rendu compte que dans un univers physique "réaliste" elles étaient incontournables du moins dans le cadre de théories fondées sur la relativité générale.
Lien vers le texte de l'introduction ici.
Le débat a été lancé sur ce thème, tout le monde ne partageant pas d'ailleurs ce point de vue mais l'essentiel des questions a porté sur l'interprétation physique de ces singularités, (comment des grandeurs physiques peuvent devenir infinies de façon réaliste ) qu'elles soient de type temps ou espace.
Alors que tout le monde s'accorde pour dire qu'un paramètre physique de type spatial qui devient infini est une singularité, pour le temps ce n'est pas unanime. Un espace temps éternel n'est pas considéré comme une singularité par certains.
Pourtant il me semble que le temps est une grandeur physique comme les autres et les seules éternités que l'on rencontre dans les solutions sont statiques, où il ne se passe rien ou stationnaires où c'est toujours la même chose ou périodiques où c'est la même histoire qui se répète à l'infini: Un Univers éternel n'a pas d'histoire. Mais bien entendu, comme précisément on qualifie de singulière une situation qui échappe aux lois de la physique connue, rien n'interdit d'avoir un avis différent.
Quoi
qu'il en soit ce débat avait aussi pour objectif de proposer
des réunions plus interactives ou les participants sont
invités à contribuer, ceci permettant de mieux faire
connaissance.
A ce point de vue d'après les retours que j'ai pu avoir cette initiative a été appréciée et nous incite à la renouveler à un rythme à définir.
Lien vers la présentation de J.P Martin ici.
Lien vers la présentation de Bernard Christophe ici.
Au nom du bureau merci à tous et venez nombreux à la prochaine réunion où Luc Blanchet directeur de recherche au CNRS vous parlera des ondes gravitationnelles et de leurs détecteurs.